PAYSAGE PASTORAL – Performance
Dessin réalisé au sein de la performance maniaco-esthétique
#11122016 de 10 min du 13/1/2017 à la Maison des Arts d'Evreux à 19:00 (gmt+1),
peinture acrylique, crayons, feutres sur papier fond photo 5 m x 2,75 m.
Avec Jérôme BARBE,
Eugénie BACHELOT, Caroline CULAND, Franck LEONARD – avec les élèves de Mathieu TEISSONNIÈRE du Conservatoire à Rayonnement Départemental (classes CHAM, Classe à Horaires
Aménagés Musique) sur un morceau de Frederic RZEWSKY.
Principe : 4 maniaco-esthétiques en noir, une vingtaine de
musiciens vétus de noir et de couleurs vives, disposés sur une feuille de
papier géante posée au sol, un morceau d'une dizaine de minutes : "Les moutons de Panurge" de Frédéric RZEWSKY.
Les 4 maniaco-esthétiques à quatre pattes, dessinent autour,
avec les musiciens. Le morceau - difficile à jouer – semble se répéter. Des accidents d'interprétations
font que la machine s'emballe. L'énergie rythme les gestes au sol.
A la fin, les instruments, les musiciens se retirent. Le dessin
est accroché au mur. Le paysage pastoral restitue la trace des musiciens,
l'interaction des maniaco-esthétiques avec eux, avec la musique et avec le public.
PAYSAGE PASTORAL
Vidéo en plan séquence de 10 min de la performance maniaco-esthétique du 13/1/2017 à la
maison des arts d'Evreux à 19:00 (gmt+1).
Avec Jérôme BARBE, Eugénie BACHELOT, Caroline CULAND, Franck LEONARD – avec les élèves de Mathieu TEISSONNIÈRE du Conservatoire à Rayonnement Départemental (classes CHAM, Classe à Horaires Aménagés Musique) sur un morceau de
Frederic RZEWSKY. Captation : Cécile Collet.
Les musiciens :
COTTEREAU Marie : flûte
GALLARD Justine : violoncelle
RISSELET Joséphine
: guitare
SAVALLE Lison : clarinette
SURDYK Manon : flûte
BAUMARD Sébastien
: clarinette
BONNEAU Hortense : piano
CATTAN Héloïse : vibraphone
DUDON Clémence : harpe
PAULARD Léa : piano
POITRAS Pierre-Dominique : flûte
BOUKERROUI Olivier : harpe
CARETTE Agnès : clarinette
SERGENT Paul-Elie : piano
BOUCHET Valentine : violoncelle
CERVANTES Antoine : trompette
DILER Maelenn : hautbois
GAULT Azélice : flûte
LE ROUX Carla : violon
PAIN Maïlys : clarinette
SALMON Léo : piano
MOREAU Landouen : batterie
LE PROJET
J'ai entamé un échange basé sur un dialogue entre mes dessins et
les étudiants de Mathieu. Ils ont produit des pièces sonores. L'idée est venue
après une longue discussion sur le jeu avec le modèle dans les performances
maniaco-esthétiques d'envisager une forme performative en commun lors de mon vernissage.
Et j'ai eu envie de la proposer aux maniaco-esthétiques.
Après échanges avec Mathieu TEISSONNIÈRE, il m'a proposé une
performance avec ses élèves du Conservatoire.
Nous avons abouti à un dispositif simple basé sur
l'interprétation du morceau "Les moutons de Panurge" (1968) de
Frédéric Rzewski, jouant sur une interprétions difficile. Ce morceau perd
l'interprète, et une fois perdu invite à le resté. Il invite à des déviations
par rapport au morceau original. Nous avons envisagé d'intervenir vétus de
noir, au sol avec nos outils pour jouer nous aussi avec les musiciens comme le
morceau peut le faire.
L'idée du morceau de musique est de jouer avec la difficulté de
l'interprétation, s'en suit des dé-synchronisations. Les musiciens ont des
tenues très colorées en haut, et sombres en bas.
Ils constituent une nuée de couleurs graphiques au centre de la
pièce.
La performance que nous avons mis au point est de venir aux
pieds des 15 musiciens disposés en rectangle sur une feuille de dessin géante
de 5 m x 2,75 m. Au sol, nous dessinons les contour de ce groupe de musiciens,
nos gestes pouvant perturber la bonne interprétation du morceau.
Les couleurs se mélangent autour d'eux comme des émanations de
formes. Nos crayons pinceaux rayonnent autour des pieds des interprètes.
Au fur et à mesure nous affinons les détails de notre "relevé de présence"
comme des archéologues du moment présent, ou des topographes.
Véritable vanité de paysage mentale, où les moutons de panurges
s'amusent à être des moutons dans un paysage pastoral, notre geste artistique
s'achève par l'accrochage du papier à dessin géant sur le mur du fond de
l'espace d'exposition.
Une personne (Cécile Collet) est en charge d'une vidéo en plan
séquence. Elle fait partie intégrante de la performance.
Une vidéo restitue la performance en boucle après notre
intervention pour montrer la création de l'oeuvre visible aux yeux du publique
comme un dessin à part entière.